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Une plume et des rêves
30 juillet 2014

Les sirènes de Bagdad

Ma critique : Il est de ces auteurs que l'on rencontre avec le plaisir de retrouver un bon ami trop longtemps perdu de vue. Yasmina Khadra appartient à ce cercle de plumes, en ce qui me concerne.

Le sujet de ce roman, déjà ancien, n'a malheureusement pas perdu de sa pertinence : la radicalisation d'un individu que rien ne prédestinait à devenir un fou de dieu. 

J'avais été impressionné par l'Attentat et m'attendait à retrouver le même souffle, la même maîtrise. Je dois dire que j'ai été un peu déçu. Bien sûr, il y a le style Khadra, simple et efficace, mais il manque à ce roman un certain enthousiasme. A moins bien sûr, que cet effet ait été voulu par l'auteur...et ce serait alors du grand art.

Il y a dans ces pages une sorte d'oppression. Cette impression de non-vie du narrateur qui du début à la fin subit le monde, se fait ballotter par des forces qu'il ne maîtrise pas, se fait gouverner par des pulsions irrépressibles. La dolence de l'écriture sert finalement assez bien cette apathie du héros malgré lui et rend d'autant plus saisissante sa descente aux enfers.

De ce point de vue là, Khadra est un auteur de talent qui nous décrit avec subtilité, le sentiment ambivalent de rejet et de fascination que peut faire naître l'occident dans les pays du moyen-orient. A contrario, il nous place face à notre arrogance civilisationnelle, source de tant de blessures et de révoltes.

Khadra ne signe sans doute pas là le meilleur de ses livres mais sa lecture n'en reste pas moins un très bon moment.

 

Résumé : Kafr Faram. Un petit village aux confins du désert irakien. on y débat devant la télévision, et surtout on s'y ennuie, on attend, loin de la guerre que viennent de déclencher les occidentaux et qui embrase le reste du pays. 

Mais le conflit, avec son lot de brutalités, d'incompréhensions et de bavures tragiques va finir par rattraper cette région où la foi, la tradition et l'honneur ne sont pas des mots vides de sens. 

Et quand une nouvelle humiliation vient profaner ce qu'un bédouin a de plus sacré, alors s'ouvre le temps de la colère et de la riposte. Une vengeance terrible, sans merci, car désormais seul le sang pourra laver ce qui a été souillé...

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