Renouveau
Entendre l'oiseau
Au creux de nos sépulcres
Chanter à nouveau
La poésie a cela de particulier que, plus que les autres styles littéraires, elle s'adresse à nos émotions autant qu'à notre intellect. Nous sommes d'abord saisis par un poème avant de chercher à l'expliquer.
C'est vrai en tant que lecteur, ça l'est aussi en tant qu'auteur. Ca l'est en tout cas pour moi. Les mots jaillissent et cherchent à traduire un sentiment. Toute la difficulté consiste à encadrer ce mouvement tout en le laissant prendre possession des mots. Je ne suis, personnellement, que très rarement satisfait du résultat qui peine toujours à dire totalement cette douce musique du coeur.
La poésie n'a de valeur que dans la réaction qu'elle provoque comme un reflet démultiplié, un écho répété ou un ressac au fond de l'âme. De cet échange peut naître la communion du texte et du lecteur. C'est cela qui est beau, que l'auteur ne maîtrise pas et dont il se réjouit. Son texte lui échappe, s'échoue au fond des coeurs et vit de lui-même par l'émotion qu'il suscite.
N'hésitez donc pas à partager vos ressentis positifs ou non. C'est facile, il s'agît de cliquer sur "commentaire" en bas à droite...
Tu étais fleur de charme
A mes yeux captivés
Tu étais claire flamme
Où mon coeur se chauffait
Tu étais fière lame
Au fil trop aiguisé
Tu étais flots de larmes
Rester inconsolés
Tu étais mélodrame
Je me suis épuisé
Silence de pierre. Oraison vespérale.
Je marche dans vos ruines et me laisse entraîner
Par les chants que vos ombres ont jadis lancés
En ces murs drapés d'un voile sépulcral.
Ruelles devinées. Souvenirs esquissés
De ces jeux enfantins que le temps a perdus,
De ces places ombragées où vos voix se sont tues
Et de votre martyre, témoin d'éternité.