Résurrection
Mes pas m'ont amené au pied du grand vantail
Le bois de l'huis passé, m'accueille le silence
Et la froide grandeur du long vaisseau de pierres.
Nul autre visiteur. Aucun coeur en prière.
Des cierges se consument en de ferventes absences
Dans les rais de lumière couleur de vitrail
Je me laisse saisir par le calme des lieux
Et m'assois un instant, posant là mes fardeaux,
Ne sachant que faire de mon humanité.
Le catéchisme est loin de mes vertes années
Qui n'a guère laissé que des bribes de mots
Dans mon âme percée de gosse ricaneux.
Alors j'offre mes pleurs et mes désillusions.
S'envolent dans la nef mes sanglots grégoriens.
La source s'en tarit et je lève les yeux.
Il prie à mes côtés, veilleur silencieux
Au sourire apaisant d'un bel ange gardien
Peut-être à qui je dois, ma résurrection.